Curie provinciale: 3645, Avenue Kasapa Lubumbashi. République Démocratique du Congo. secprobeafofm@hotmail.fr

22 octobre 2020

Un doctorat Honoris Causa en Philosophie et Écologie intégrale à sa Sainteté Bartolomeo I, Patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople


Sa Sainteté Bartolomeo I, Patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople

En ce 21 octobre 2020, l’Université pontificale Antonianum a discerné un doctorat Honoris Causa en Philosophie et Écologie intégrale à sa Sainteté Bartolomeo I, Patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople, un évènement vraiment historique dans la vie de l’université.  La présentation était du journaliste Fabio Bolzeta (TV2000). Ont intervenu tour à tour, d’abord le Recteur Augustin qui donné le mot de salutation, puis les cardinaux  Parolin, Secrétaire d’état du Vatican qui, au nom du Pape François,  a fait la Laudatio au Patriarche Bartholomeo, puis le Cardinal Peter Turkson, Préfet pour le dicastère du développement humain intégral, et le cardinal Kurt Koch, card. préfet pour le conseil pontifical pour l’unité des Chrétiens. Sa Sainteté le Patriarche a alors donné la lectio magistralis. C’est vers la fin que le ministre général Michael Perry, après une intervention, a donné le prestigieux doctorat honoris causa à sa sainteté Bartolomeo.  D’autres personnalités importantes, cardinaux, autorités religieuses et diplomatiques, nombreux qui s’étaient annoncés, ont dû suivre l’évènement online ainsi que toute la communauté académique qui suivait l’évènement à partir de écrans géants, suites aux mesures anti-covid adoptées 3 jours avant par le gouvernement italien. À la sortie de l’Auditorium, sa sainteté a salué la communauté académique dans la cours de l’université.                                                                                                                  

La vidéo est encore disponible sur la page face YouTube de l’université :               

https://www.youtube.com/watch?v=tn3mcgiL7e0                                                    

Frère Pascal Lushuli, ofm









Soutenance de Thèse à Louvain-la-Neuve

 

Le Ministre Provincial nous informe que le Frère Gabriel BANYANGIRA a soutenu sa thèse en Histoire de l'Église, ce Jeudi 21/10/2020, à Louvain-la-Neuve en Belgique. Le frère a mené ses recherches sur: La société des auxiliaires des missions de 1926 à 1940. Les prêtres occidentaux au service des Évêques autochtones chinois.

Le Ministre Provincial au nom du Définitoire et de tous les frères de la Province adresse ses vives félicitations au nouveau Docteur dans la Province. 

Toutes nos félicitations, cher frère, pour cette brillante soutenance en science sacrée, Option: Histoire de l'Église. Puisse le Seigneur être avec vous pour partager votre foi et votre science selon les recommandations de notre Père Séraphique Saint François d'Assise à Saint Antoine de Padoue (Cf. Lettre à Saint Antoine de Padoue).

Encore une fois, nos vives félicitations cher Frère !


Frère Bernard Kabila, ofm

Secrétaire Provincial

Frère Gabriel Banyangira, ofm
De gauche à droite: Frère Nicolas Tshijika, ofm et Frère Gabriel Banyagira, ofm

Frère Gabriel Banyagira, ofm et les membres du Jury après la soutenance






20 octobre 2020

Faites l'aumône pour l'intérieur


Par conséquent, nous partirons toujours de l'intérieur, de cette partie de notre cœur qui désire vivre l'Évangile; petit à petit nous commencerons à penser comme Dieu, à aimer comme Dieu, pour le vrai bien de ceux qu'il met sur notre chemin.

Soyez fier des actes dignes du Seigneur, et non de la mesquinerie qui ne s'élève pas au-dessus de la poussière pour laquelle ils sont et dont ils ont été créés. Faites des actes qui sont royaux et saints, couronnés de la bénédiction de Dieu. Faites des actes de charité et faites l'aumône, soyez sincère, soyez purs dans vos actions comme dans vos intentions, et tout en vous sera pur pour que vous n'ayez pas à recourir à l'eau de lavage (cf. Lc 11, 37-47).

Dieu, qui a créé l'extérieur, a également créé l'intérieur. En créant l'homme, il a façonné son cœur. Par conséquent, l'enseignement de Jésus peut être résumé en deux phrases très simples:

1. toujours partir de l'intérieur: c'est la logique de toute vraie conversion;

2. l'aumône purifie tout parce que, surtout, elle purifie nos cœurs et nous force à surmonter le légalisme.

Jésus, bien sûr, ne s'opposait pas à l'hygiène de base, il savait qu'il fallait se laver les mains à l'eau avant de commencer un repas. Pourtant, il veut que nous maintenions l'hygiène cardiaque avant tout. Complètement propre à l'intérieur, Jésus avait les mains propres lorsqu'il est venu vers les pharisiens. Le disciple, pour sa part, purifiera son cœur en donnant sous forme d'aumône « ce qui est à l'intérieur », ce qu'il possède, tout ce qui s'est accumulé dans son égoïsme. Ainsi purifié par ses aumônes, l'homme n'aura plus à remettre en question la pureté de ses mains, « tout lui sera pur ». L'intérieur nettoiera l'extérieur.

On reconnaît ici une des habitudes du Seigneur, toujours attentif aux réactions de ses auditeurs. Cela commence souvent par des déclarations qui nous surprennent ou nous choquent, mais tous pour mieux comprendre le Père et ce qu'il attend de nous: bienheureux ceux qui pleurent, le premier sera le dernier, payez en commençant par le dernier, laissez les morts enterrer leurs morts, qui aime père ou mère plus que moi, il n'est pas digne de moi ...

Comment allons-nous traduire cela dans notre vie concrète? Nous ne devons pas mal interpréter la parole de Jésus en la sortant de son contexte et cesser de nous laver les mains, mais nous devons nous abstenir de juger les gens uniquement par les règles de l'étiquette, car l'expérience missionnaire nous a appris que le cœur d'un homme est souvent bien meilleur que ses habitudes extérieures.

Nous essaierons d'enterrer nos morts aussi dignement que possible, mais nous ne laisserons pas le chagrin emporter notre espoir. Nous paierons honnêtement ceux qui travaillent pour nous, mais sachant que Dieu ne compte pas comme nous. Nous réconforterons ceux qui pleurent, mais sachant que seul Dieu peut vraiment les réconforter. Par conséquent, nous partirons toujours de l'intérieur, de cette partie de notre cœur qui désire vivre l'Évangile; petit à petit nous commencerons à penser comme Dieu, à aimer comme Dieu, pour le vrai bien de ceux qu'il met sur notre chemin. Et cette aumône, à l'exemple de Dieu, deviendra notre vraie valeur sans l'image de nous-mêmes que nous devons rechercher: l'extérieur correspondra désormais à l'intérieur. Seigneur, dirige mon cœur vers la révérence de ton nom (Ps 86:11).

Frère Junior Mwamba Ngongo, ofm


Frère Junior Mwamba, ofm














Ceci est une traduction:

Source: https://fra3.net/rijec-o-rijeci/dajte-za-milostinju-ono-iznutra-1614
 

12 octobre 2020

Ouverture de l'année académique 2020-2021 à Institut Supérieur de Philosophie et de Théologie de Kolwezi Bx. Jean XXIII

 

ISPTK
ISPTK/Scolasticat Bx Jean XXIII


L’Institut Supérieur de Philosophie et de Théologie de Kolwezi Bx Jean XXIII a procédé, dans ses enceintes, à l’ouverture officielle de ses portes ce samedi 10 octobre 2020. Mais, il sied de savoir que cette couverture officielle intervient trois jours après le début des cours en date du mercredi 07 octobre 2020 où un événement important est à souligner. Il s’agit de la profession de foi. Il est une coutume que les étudiants de la première année de théologie professent la foi avant de débuter les cours de théologie. Cette profession s’est effectuée en présence le Recteur, le Révérend Père Crispin BEYA, ofm.

Profession de foi

Au registre du programme de ce samedi 10 octobre 2020, deux grands moments ont été au rendez-vous : d’abord la célébration eucharistique, puis les activités d’ouverture de ladite année académique (le discours d’ouverture prononcé par le Recteur et la leçon inaugurale par un professeur).

Pour ce qui est du premier moment, celui de la sainte Messe, il a connu la participation des professeurs, des étudiants et du personnel de l’ISPTK à partir de 8h30’ jusqu’à 10h00. Dans son homélie, le président de la messe, le Révérend Père Paulin MONGA, de la Société du Divin Sauveur (SDS) a d’abord appelé tout le monde à changer de regard face à la réalité. Après ce mot introductif, il a focalisé son propos sur deux points essentiels : l’intervention du Saint-Esprit dans tout ce que nous voulons entreprendre en tant que chrétiens et par surcroît religieux, et les méfaits des antivaleurs qui gangrènent notre société.

Père Paulin Monga, sds

 

Poursuivant son allocution, le Père Paulin MONGA a souligné les valeurs que prônait le Pape saint Jean XXIII (patron de l’ISPTK) que cette institution célèbre par la même occasion (fête célébrée le 11 octobre). La bonté, la justice le courage et le travail bien fait sont parmi les points sur lesquels le célébrant du jour a insisté. Il a fustigé le système éducatif congolais qui, à ses dires, est devenu de plus en plus malade.

C’est ainsi qu’il a appelé l’assemblée à se débarrasser de la corruption, de l’esprit de facilité et de paresse, en vue de promouvoir l’amour du travail juste, car, renchérit-il, l’avenir des étudiants voir même celui des formateurs en dépend énormément.

À la fin de la célébration eucharistique, le Recteur de l’ISPTK a vivement remercié le Père Paulin pour avoir présidé cette messe d’ouverture.

Le deuxième moment d’activités est intervenu à 10h15’ et a été couronné par le discours d’ouverture de l’année académique 2020-2021 et par la leçon inaugurale.

Père Crispin Beya, ofm

Commençant par souhaiter la bienvenue à tous, le Père Crispin BEYA, ofm a souligné dans son discours d’ouverture de l’année académique quelques lignes majeures à l’occurrence l’éthique, les exigences de la performance, la complémentarité de la foi et la raison, etc. Par ailleurs, il a rappelé la raison d’être de l’Institut Supérieur de Philosophie et de Théologie de Kolwezi, laquelle raison consiste à former et préparer des agents pastoraux compétents. Ces derniers doivent s’appuyer sur le leadership qui promeut l’amour, la vérité, la justice.

Le Père recteur n’est pas passé outre la récente publication de l’encyclique « Fratelli tutti » sur « la fraternité et l’amitié sociale » du 3 octobre dernier, plume de sa Sainteté le Pape François. Soulignons aussi qu’il a exhorté non seulement les professeurs mais aussi les étudiants à poursuivre les efforts pour la publication des recherches scientifiques dans « Rayons Africains de Philosophie et de Théologie » dont l’Institut se dote depuis quelques années.

Cette nouvelle année académique 2020-2021 a été remise entre les mains du Tout-Puissant par le révérend Père Recteur à la fin du discours en ces termes: « Je confie au Seigneur notre objectif ».

Prof. Auguste Baudouin Kabulo

Immédiatement après le discours du Recteur, il s’en est suivi la leçon inaugurale par Monsieur Auguste Baudouin KABULO, professeur de psychologie générale, de psychanalyse et de psychologie sociale au sein de l’ISPTK. Au cours de son intervention, il a centré son enseignement sur les « Représentations sociales, source d’interprétation de la réalité sociale et clef du changement d’attitudes ». Il a, par ce fait, instruit l’assemblée en l’appelant au changement d’attitudes car, dit-il, « il y a trop d’incohérences en nous à cause des informations de tout genre que nous recevons et auxquelles nous accordons facilement notre crédit ».

Au finish, tout a été clôturé à 12h00 par la bénédiction finale donnée par le Père Oscar OMARI, ofm.

 Kolwezi, le 10/10/2020

Frère Faustin PALUKU, ofm.


Les Scolastiques à la messe

 Les Scolastiques à la messe


11 octobre 2020

Je vous dis: "Merci"

 

photo des Jacques Omari, ofm
Frère Jacques Omari, ofm

Saint Paul dit : « Rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus » (1 Th 5, 18).

En ce jour où j’ai prononcé mes vœux solennels, il est beau pour moi de dire merci à Dieu qui a bien voulu que je suis m’engager définitivement dans l’Ordre des Frères Mineurs. 

Je tiens également à remercier mon Provincial et tout son définitoire, le custode de  Terre Sainte/Jérusalem et tous mes formateurs pour leurs sollicitudes.

 Recevez chers parents, qui priez sans cesse pour moi, l’expression de ma gratitude qui jaillit du fond de mon cœur.

 A vous frères franciscains de la province Saint Benoit l’Africain je vous dis merci pour la fraternité. Que Dieu nous bénisse! Union de prière!

 

Frère Jacques Omari, ofm






Action de grâce pour les professions solennelles 2020

 


Frère Jacques Omari, ofm


Comme déjà annoncé, la Province Saint Benoît l’Africain continue à rendre grâce à Dieu pour les frères qui s’engagent pour toujours dans l’ordre des frères mineurs. Ce mois d’octobre 2020, disons qu’il est très prolifique pour la Province. Aujourd’hui, dimanche 11 octobre 2020, c’est le tour du frère Jacques Omari Ilunga, qui vient d’émettre ses vœux solennels à Jérusalem (cf. Photos).

Pour rappel, quelques frères se sont engagés pour toujours cette année à savoir:

1.     Frère Antoine Muyisa: le 17 septembre 2020 à Rome.

2.     Frères Patrice Bahati et Yves Mosengo : le 4 octobre 2020 à Lubumbashi

3.     Frères Hervé Tumanar et Richard Kakule : Le 10 Octobre 2020 à Spilt

4.     Frère Jacques Omari : aujourd’hui 11 octobre à Jérusalem.

Nous rendons grâce à Dieu pour les dons des frères. Et nos sincères félicitations à tous les nouveaux solennels de l’année

 

Frères Bernard Kabila, ofm


Quelques photos
Frère Jacques Omari, ofm

De gauche à droite: Fr. Bienvenu Chokwe, Fr. Jacques Omari, Fr. Michael Muhindo 




10 octobre 2020

Profession solennelle à Split

 

De gauche à droite: Fr. Hervé, Fr. Richard et Fr. Nikola, ofm


C’est dans l’action de grâce que nous nous unissons à la joie de nos trois frères franciscains qui ont fait la profession solennelle dans l’ordre des frères mineurs ce samedi 10 octobre 2020 à Split en Croatie. Il s’agit des frères Richard Kakule, Hervé Tumanar de la Province Saint Benoît l’Africain de la R.D. Congo et du frère Nikola Zulj de la province Très Rédempteur de Spilt de la Croatie.

Que notre action de grâce soit prière pour ces frères qui devant Dieu et devant l’Église ont fait vœux de suivre Jésus sur les traces de Saint François d’Assise pour toute la vie. Que l’amour préférentiel de Dieu soit constamment votre leitmotiv! Duc in altum!

 

Frère Luc Nzita, ofm

Quelques Photos

Frère Hervé Tumanar, ofm

Frère Richard Kakule, ofm


















Infos profession solennelle et ordination diaconale Octobre 2020

 

logo de la province Saint Benoît l'Africain

Le Ministre Provincial nous annonce la profession solennelle de trois frères. 

D'abord les Frères: KAKULE MAHAMBA Richard et TUMANAR POTOPOTO Hervé émettront leurs vœux solennels aujourd'hui 10 /10/2020 en la Paroisse de Spilt en Croatie à 18h.

Puis le frère OMARI ILUNGA Jacques émettra aussi ses vœux solennels ce Dimanche 11/10/2020 à 17h00 à Jérusalem.

Enfin, signalons aussi que les frères Cosmas SADIKI et Hubert KASONTA seront ordonnés Diacres le 25/10/2020 en Bosnie-Hézergovine .

Nous les recommandons tous à vos prières pour qu'ils se donnent de tout cœur à cet Ordre. Et nous souhaitons un fructueux ministère diaconal aux futurs diacres.

 

Frère Bernard KABILA, ofm


08 octobre 2020

Les nominations des frères Jean-Claude Mulekya et Pascal Lushuli dans Acta Ordinis Fratrum Minorum 200/02

 

MULEKYA KINOMBE, Fr. Jean-Claude (PUA: Professore invitato) 6.7.2020 – Prot. 109838 (098/20)

 

photo nomination
Frère Jean-Claude Mulekya, ofm

In virtù della presente e con la benedizione della santa obbedienza, Fr. Jean-Claude Mulekya Kinombe, OFM, appartenente alla Provincia di Saint Benoît l'Africain, nella R.D. del Congo (Lubumbashi), viene chiamato a risiedere presso la Fraternità del Collegio Internazionale di Sant’Antonio a Roma a partire dal 1° settembre 2020, in vista della collaborazione come DOCENTE DELLA FACOLTÀ DI TEOLOGIA della Pontificia Università Antonianum, di Roma.

Dalla Curia Generalizia dell’Ordine dei Frati Minori, in Roma, il 6 luglio 2020.

 Fr. Michael A. Perry, OFM Ministro Generale e Gran Cancelliere della PUA

 

 

LUSHULI, Fr. Pascal (PUA: Segretario Generale)

30.7.2020 – Prot. 109913 (132/20)

 

photo nomination

Ricevuta ed esaminata attentamente la richiesta di Fr. Agustín Hernández Vidales, OFM, Rettore Magnifico della Pontificia Università Antonianum, dell’11 luglio 2020 (Prot. 151/20), di nominare il Segretario Generale della medesima Univesità, a norma dell’Art. 32§1 degli Statuti e in virtù del presente DECRETO, nomino il Fr. Pascal Lushuli, OFM, frate professo della Provincia “S. Benedetto l’Africano” nella R.D. del Congo, SEGRETARIO GENERALE della Pontificia Università Antonianum, a partire dal 1° ottobre 2020.

 Nonostante qualunque cosa ci sia in contrario.

Dato in Roma, dalla Curia Generale dei Frati Minori, 30 luglio 2020.

 Fr. Michael A. Perry, OFM, Ministro Generale e Gran Cancelliere PUA

  

LUSHULI, Fr. Pascal (Obbedienza per il CISA)

30.7.2020 – Prot. 109913 (132/20)

 

In virtù della presente e con la benedizione della santa OBBEDIENZA, Fr. Pascal Lushuli, OFM, appartenente alla Provincia di San Benedetto l’Africano, nella R.D. del Congo (Lubumbashi), viene chiamato a risiedere presso la Fraternità del Collegio Internazionale di Sant’Antonio (CISA) a Roma, a partire dal 15 settembre 2020, per svolgere il servizio di Segretario Generale della Pontificia Università Antonianum di Roma.

Data in Roma, dalla Curia Generale dei Frati Minori, 30 luglio 2020.

 Fr. Michael A. Perry, OFM, Ministro Generale e servo


Source: ACTA ORDINIS FRATRUM MINORUM 2020/02

https://ofm.org/blog/acta-202002/

L'intersubjectivité pure, un antidote à l'ipséisme cartésien

 

INTRODUCTION

L’homme, un être concret, pris dans sa totalité ontologique, constitue le centre d’intérêt de la philosophie de Gabriel Marcel. Philosophe, dramaturge et musicien français, représentant de l’existentialisme chrétien, G. Marcel s’attaque à la réflexion aristotélicienne d’après la traduction latine qui considère l’homme comme un animal social et se déclare un « néo-socratique » qu’un existentialiste. En célébrant aujourd’hui le 47ème anniversaire de sa mort, nous dédions cette cogitation à sa bravoure pour la pensée philosophique chrétienne.

En effet, l’intitulé de notre travail qu’est « Lintersubjectivité pure, un antidote à l’ipséisme cartésien » nous pousse à une réflexion approfondie de la philosophie existentielle de GABRIEL Honoré Marcel face aux fléaux qui rongent le monde aujourd’hui et plus particulièrement notre société congolaise au sein de laquelle l’homme semble être décentré au profit de l’avoir, d’un système économique qui tue. Voilà pourquoi, au cours de cette cogitation et grâce à nos investigations, nous tenterons d’appréhender avec lucidité la place que G. Marcel octroie à l’homme dans sa philosophie existentielle concrète, c’est-à-dire l’intersubjectivité pure que prône G. Marcel. Pour ce faire, outre la partie critique, trois points nous permettrons d’apporter à bon terme cette thématique entre autres : L’existence humaine ; L’homme, un être pour l’autre ; L’homme, un être libre et ouvert à l’autre et à son environnement.

I. L’existence humaine

GABRIEL H. Marcel, philosophe existentialiste s’est aligné dans le sillage des existentialistes tels que Karl Jaspers, Sören Kierkegaard, Jean-Paul Sartre, Blaise Pascal, etc. Eduqué au sein de sa famille au scepticisme, celui-ci ne cessa pourtant pas de penser et s’interroger sur l’être, sur la destinée, la foi et la prière. Bref, il est le premier penseur du XXème siècle à réfléchir sur son existence personnelle. D’où, il étend sa philosophie concrète sur l’existence humaine et s’oppose à la philosophie de Sartre tout en réfutant aussi l’ipséisme cartésien.

En effet, la pensée de G. Marcel est hantée par son temps, son expérience humaine, son époque déchirée par la dépersonnalisation de l’homme, la déstabilisation de la société par des guerres et des émeutes de tout genre en France. Par l’existence, il remarque que chacun se confirme dans un monde cassé, déchiré par la succession des guerres, des troubles à travers le monde, le primat de la machine gigantesque au détriment de l’homme. D’où, il trouve opportun pour le philosophe de redéfinir son rôle car, pour G. Marcel c’est la confusion qui est le plus grand mal de notre temps. Il remarque en outre un déséquilibre dans le chef des philosophes existentialistes ; ce qui lui pousse à proposer une mise en l’épreuve en vue d’éliminer le préjugé dogmatique comme l’affirme Marcel de CORTE «… s’il est vrai, d’autre part, ainsi que nous l’avons montré plus haut que cette valeur métaphysique de l’existence se trouve engagée, par le déséquilibre même des philosophies existentialistes, dans un contexte d’origine idéaliste qui en affaiblit le rayonnement, il convient de la soumettre à une épreuve d’où ce préjugé dogmatique serait rigoureusement éliminé »[1].

Par ailleurs, la préoccupation primordiale de la philosophie de G. Marcel est la transcendance de l’homme qu’il développe par l’existence humaine qu’il considère comme étant dans la ligne d’une connaissance subjective possible car renchérit Marcel de CORTE que « la philosophie existentialiste aura donc tendance à considérer l’existence humaine comme l’unique objet de son enquête métaphysique, à la cloîtrer en quelque sorte en dehors des réalités du monde qui l’entourent et qui seront réservées à un autre genre de connaissance, radicalement hétérogène : la connaissance scientifique »[2]. La philosophie marcellienne comme le reste de la philosophie existentielle est axée sur l’ego existentiel[3] qui s’oppose au cogito cartésien qu’il taxe d’être enfermé sur lui-même et isolé du monde extérieur. Voilà pourquoi G. Marcel suppose que le cogito cartésien nie l’existence humaine car par son affirmation de l’homme étant une pensée, implique la négation de son existence or « lorsque je dis : j’existe, je ne veux pas dire simplement comme dit Descartes je suis, mais je vise obscurément ce fait que je ne suis pas seulement pour moi, mais que je me manifeste, il faudrait mieux dire que je suis manifeste… »[4]. Sans doute, G. Marcel reconnait l’ego cartésien comme le point de départ vers l’ouverture à l’autre et la manifestation au monde car, renchérit Marcel que « mon existence vraie n’est donc pas ce à quoi je m’adonne pour me glorifier et me durcir, mais ce à quoi je me donne, pour me reprendre comme ego…je ne suis pas comme ego mon existence ni l’existence, mais en tant qu’ego sum je suis infiniment perméable à mon existence et à l’existence d’autrui…mon existence ne m’appartient pas , que je ne suis pas mon existence. Je ne suis existant par moi-même, mais par solidarité avec l’existence »[5].

Ainsi donc, cette affirmation marcellienne de l’existence humaine qui se manifeste non pas à elle-même mais aussi à l’autre nous permet d’aborder ce deuxième point qu’est l’homme, un être pour l’autre.

II. L’homme, un être pour l’autre

Par l’existence humaine que nous venons de décortiquer ci-haut, nous avons découvert combien G. Marcel relève l’homme à sa place c’est-à-dire vouloir de l’homme comme un être authentique et concret. S’opposant à Descartes qui isole l’homme des autres êtres par son « cogito », un être idéaliste, G. Marcel ouvre une nouvelle ère en prônant l’existence concrète de l’homme ; l’homme qui est en lien de réciprocité avec l’autre ou avec soi-même. D’où, ce deuxième point nous permettra d’élucider cette altérité que G. Marcel assigne à l’homme, l’intersubjectivité pure.

En effet, cette relation est une intersubjectivité que G. Marcel aborde dans sa philosophie pour que l’homme recouvre sa place première qu’est l’existence concrète, qui le manifeste à l’autre car, renchérit G. Marcel que « …J’existe, cela veut dire : j’ai de quoi me faire connaître ou reconnaître soit par autrui, soit par moi-même, en tant que j’affecte pour moi une altérité d’emprunt »[6]. Ceci prouve l’ouverture de l’homme à toute situation, comme G. Marcel l’affirme avec la situation de l’enfant qui vient présenter le bouquet de fleurs à sa maman. Ce dernier attend justement de sa maman une attention toute particulière qui lui assignera des mérites car « l’enfant se désigne ainsi, il s’offre à l’autre pour recevoir de lui un certain tribut » [7]. Ainsi donc, cette expérience enfantine, cet émerveillement de l’enfant de reconnaître ses propres mérites montrent combien G. Marcel amorce un nouveau paradigme qu’est l’homme qui se reconnait en référence de l’autre s’opposant ainsi à l’ipséisme cartésien qui isole l’homme , en s’identifiant sur lui-même ; ce qu’il renchérit dans Homo Viator en montrant que  le besoin éperdu de confirmation de l’homme se fait par le dehors, par l’autre car « …c’est de l’autre et de lui seul qu’en fin de compte le moi le plus centré sur lui-même attend son investiture »[8].

D’où, si l’homme ne trouve pas l’occasion d’être un être pour l’autre, se recroqueville sur lui-même et tombe dans une autoréférentialité que G. Marcel fustige et qualifie « d’enfermement dans un petit sanctuaire privé où il se retrouve seul avec son idole de soi-même »[9]. Pour ce faire, suite à cette intersubjectivité accomplie par l’homme, G. Marcel assigne à l’homme aussi le sens de la responsabilité dans l’auto-affirmation mais, qui ne peut être effective que si et seulement si  l’homme  assume devant lui-même et devant l’autre ses actes car « je m’affirme comme personne(homme) dans la mesure où j’assume la responsabilité de ce que je fais et de ce que je dis… je le suis conjointement devant moi-même et devant autrui… » [10].

Voilà donc avec ce terme de l’auto-affirmation qui se couronne par la prise de responsabilité annonçant la liberté que G. Marcel offre à l’homme dans son faire et son dire que nous bouclons ce point pour ouvrir celui de l’homme bien que libre, reste toujours et déjà en relation avec l’autre, toujours ouvert à l’autre et au monde dans lequel il se manifeste par son corps.

III. L’homme, un être libre et ouvert à l’autre

Après avoir accordé à l’homme l’expérience de l’intersubjectivité, c’est-à-dire le considérant comme un être pour l’autre qui ne s’affirme devant lui-même et devant l’autre qu’en étant responsable ; G. Marcel assigne aussi à l’homme la disposition de la liberté qui conduit à l’ouverture à l’autre et à l’être absolu qu’est Dieu. Cette liberté qui pousse l’homme de nier ou au contraire de reconnaître[11].

En effet, G. Marcel reconnait à l’homme un être libre mais qui est confronté devant une deuxième expression qu’est la grâce qui lui vient de la part de Dieu et qui le limite tout en le mettant en relation avec cet être Absolu. Pour ce faire, après ses analyses, G. Marcel découvre que la liberté est une caractéristique importante de l’homme qui lui permet de se reconnaître ou de se nier. Et cette décision d’auto-affirmation ne peut être contrainte par personne d’autre comme l’affirme G. Marcel « ce qui me paraît ressortir très nettement des analyses qui précèdent, c’est que ma liberté n’est pas et ne peut être quelque chose que je constate, mais bien quelque chose dont je décide, et dont je décide même sans appel. Il n’est au pouvoir de personne de récuser le décret par lequel j’affirme ma liberté, et cette affirmation est liée en dernière instance à la conscience que j’ai de moi-même »[12].

Certes, l’homme découvre sa liberté qu’en ayant conscience de lui-même, ainsi renchérit G. Marcel en montrant que cette liberté bien que rattachée à l’homme, cette dernière dépend effectivement de ce que les autres reconnaissent de l’homme. D’où, G. Marcel en paraphrasant Karl Jaspers affirme que « nous prenons conscience de notre liberté, écrit fortement Jaspers dans son initiation à la philosophie (pp61-62) lorsque nous reconnaissons ce que d’autres attendent de nous »[13]. D’où, constate G. Marcel qu’il est difficile, bien qu’on soit libre, de croire qu’on est seul comme le cogito cartésien idéaliste et isolé car « … dire : je suis libre, c’est dire :je suis moi. Or, cette dernière affirmation ou bien se réduit à une identité : moi=moi…je ne suis pas moi-même, car je me comporte en automate… » [14]. Ainsi, par la liberté, l’homme s’ouvre à l’autre, crée une intersubjectivité avec l’autre pour être prêt à accueillir ce qu’il peut apporter de positif en dépit de toute modification de sa position. C’est pourquoi, au nom de la liberté qui permet à l’homme à manifester sa réciprocité, G. Marcel condamne avec force le fanatisme qu’il qualifie de l’ennemi né de la liberté[15]  par le fait que « non seulement il la supprime chez celui qu’il habite, mais encore il tend à créer autour de lui une zone désertique, un no man’sland »[16].

IV. Appréciation critique

Il est évident d’apprécier de manière objective cette réflexion philosophie de G. Marcel qui redonne à l’homme son sens ontologique comme être concret. G. Marcel met au centre de sa philosophie concrète l’existence humaine. Pour G. Marcel, l’existence humaine est ce qui permet à l’homme d’apparaître, d’être présent aux autres de se révéler à l’autre et au monde, d’émerger. G. Marcel assigne à l’homme la capacité d’intersubjectivité par le fait que tout homme vit en relation avec le monde, avec soi-même, avec l’autre mais aussi il accède à Dieu par la foi à travers le recueillement. Ainsi donc, il réfute avec fermeté et force le cogito cartésien qui n’est qu’un être renfermé sur lui-même et qu’il oppose ipso facto à l’existence concrète de l’homme que Marcel de CORTE qualifie d’ego existentiel et qui est le véritable être de transcendance mais dont le mystère dépasse.

Néanmoins, il n’en déplaise de constater que cette réflexion philosophique concrète de G. Marcel soit entachée d’insuffisance et nous pousse à la considérer d’incomplète et d’inachevée car son objet est foncièrement historique, une philosophie engagée dans la vie elle-même souligne de sa part DE CORTE Marcel. Nous remarquons que G. Marcel s’exprime plus en fonction et selon les besoins de son époque : la mort de sa chère épouse qui a bouleversé sa vie, la conversion au catholicisme, les guerres, etc. Il est porteur de son histoire. D’où, sa critique sur le monde technocratique, l’avoir possession, le cogito cartésien. Sans doute il a raison car l’avoir à son époque comme notre temps détruit l’élément fondamental de la relation et de la communication intersubjective, la technoscience qui décentre l’homme au dépend de la machine gigantesque, l’égocentrisme qui renferme l’homme sur lui-même. Mais, il a tort en ce qu’il a l’air de dénigrer la technique, comme s’il s’agissait de chose à déplorer en soi ; pour l’avoir possession qui pourvoit à l’homme à ses besoins et enfin de substituer le cogito cartésien simplement en égocentrisme et pourtant est une auto-affirmation, le courage d’être[17].

Par ailleurs, la philosophie concrète de G. Marcel reste la seule ayant découvert l’étouffement de l’homme dans le monde contemporain écrasé par une rationalisation intensive affirme Marcel de CORTE dans la philosophie de Gabriel Marcel. D’où, le questionnement sur l’homme conduit G. Marcel à l’existence humaine qui fait de l’homme un être concret et ouvert à l’autre, au monde et à Dieu.

CONCLUSION

Au terme de notre recherche sur l’intersubjectivité pure, antidote à l’ipséisme cartésien, nous attestons que GABRIEL Honoré Marcel octroie à l’homme une existence qui le rend présent à l’autre, fait de lui un être pour l’autre et enfin G. Marcel considère l’homme comme un être libre mais toujours et déjà ouvert à l’autre dans l intersubjectivité pure qui est un antidote à l’ipséisme cartésien, car affirme G. Marcel par cet extrait paulinien « Vous n’êtes point à vous-mêmes ». Nous disons donc que l’homme est la joie pour l’homme ainsi que pour le monde qui l’entoure, son environnement et contre toute théorie qualifiant l’homme d’un loup pour l’homme.

Frère Adolphe Aganze, ofm


Photo
Frère Adolphe Aganze, ofm








[1]M.DE CORTE, La philosophie de Gabriel Marcel, p.82.

[2] DE CORTE, La philosophie de Gabriel Marcel, p.82.

[3] Cfr.DE CORTE, La philosophie de Gabriel Marcel, p.83.

[4] G.MARCEL, Mystère de l’être I. le repère existentiel, éd. Association Présence de Gabriel Marcel, Paris, 1997, p.106.

[5] DE CORTE, La philosophie de Gabriel Marcel, p.95.

[6] MARCEL, Mystère et l’autre II, p.106.

[7] G.MARCEL, Homo Viator : Prolégomènes à une métaphysique de l’espérance, éd. Association Présence de Gabriel Marcel, Paris, 1998, p.16.

[8] MARCEL, Homo Viator, p.20.

[9] MARCEL, Homo Viator, p.21.

[10] MARCEL, Homo Viator, p.24.

[11] MARCEL, Mystère de l’être, p.110.

[12] MARCEL, Mystère de l’être, p.114.

[13] MARCEL, Mystère de l’être, p.114.

[14] MARCEL, Mystère de l’être, p.115.

[15]Cfr. MARCEL, Mystère de l’être, p.116.

[16] MARCEL, Mystère de l’être, p.116.

[17] P.TILLICH, Le courage d’être, éd. Casterman, Paris, 1967, p.9.



À LIRE AUSSI