La certitude de
la vie de l’homme sur la terre est que l’on ne vit pas seulement de pain
matériel (cf. Mt 4,4 ; Lc 4,4). Il y a chez tout être humain une faim que
seul Dieu peut calmer, une soif que lui seul peut étancher, des pleurs que lui
seul peut consoler, des souffrances que lui seul peu apaiser.
Cette cogitation
théologique montre clairement que la foi chrétienne ne fait pas de l’homme un
opium pour échapper à la souffrance. Cependant, le moment obscur de la vie où l’on
ne voit plus l’horizon mais la destruction, là et seulement là, devient le
moment où se joue la foi, la foi qui n’épargne personne de la désillusion.
La foi indique
comment se comporter devant l’écroulement de l’horizon ; « C’est
donc par le Christ et dans le Christ que s’éclaire l’énigme de la douleur et de
la mort qui, hors de son Evangile, nous écrase » (GS 22). Accepter sa
finitude consiste donc à reconnaître sa fragilité et s’engager à aimer
véritablement Dieu et le prochain en se laissant diviniser par Dieu de qui
dépend l’être humain.
Frère
Jean-Claude Mulekya, ofm
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