Pour
la Famille franciscaine de Lubumbashi, le noyau avait jugé bon que le Triduum
commence le 1er octobre jusqu’à la solennité de notre Père
Séraphique saint François d’Assise le dimanche 3 octobre au noviciat ofm à
Kigoma-Lubumbashi.
Vivant
ce temps dur en RDC, les guerres, l’insécurité, la hausse du taux de dollars,
les maladies de toutes sortes, la pandémie à covid-19 ; une des questions
lancinantes à laquelle nous sommes confrontés est le pourquoi, s’il existe et
s’il est bon, Dieu permet-il que les humains souffrent ? Que l’on soit croyant
ou non, que l’on soit innocent ou criminel, tous souffrent et pourtant créé bon
par Dieu. Pour Adolphe Gesché, « le mal est bien la chose au monde qui nous
révolte le plus unanimement ». Voilà pourquoi, le frère Jean-Claude Mulekya
Kinombe a basé toute sa réflexion, le premier jour du Triduum franciscain sur
le thème : « l’homme devant sa vulnérabilité. Réflexion chrétienne
sur le mystère de la finitude humaine ».
A
la lumière de ces passages : Gn 3,19 ; 2Co 5,1 ; Ps
90,9-10 ; Col 1,24-2,7 et le chapitre 8 des Fioretti de saint
François traitant de la joie parfaite ; le frère Jean-Claude a conclu que
la finitude et la grandeur caractérisent la vie de l’homme. Ce qui compte comme
fils et filles de Dieu dans le Fils Jésus-Christ, c’est de s’abandonner entre
les mains de Dieu en toutes circonstances.
Le
salut holistique apporté par Jésus-Christ atteint l’homme dans sa dimension
spirituelle et corporelle ; car il libère non seulement du mal physique
dans sa dimension corporelle, mais aussi et surtout spirituelle. Il libère du
péché qui est le plus grand mal capable de détruire l’homme et la société.
Jésus-Christ invite ainsi l’homme à identifier les vraies causes de différents
maux qui l’affligent et à chercher des solutions adéquates.
Pour
nous congolais, africains, frères et sœurs de saint François d’Assise de
Lubumbashi, lutter pour le salut holistique de l’homme c’est s’engager pour la
guérison totale de l’homme et de la femme, d’une part, par la réconciliation de
l’homme et de la femme avec son Dieu (la purification) et le service de santé
de qualité pour la bonne prise en charge de tous les malades du point de vue
culturel, socio-somatique et spirituel. Cela invite donc à la bonne
compréhension de la mission du Christ, de ses Apôtres et de son Église.
Malgré
quelques cas d’intégrisme et de rigorisme refusant tout recourt à la médecine
humaine, les fidèles catholiques justifient leur compréhension de la médecine
en la rapportant à Dieu, source première de tout, de qui vient toute guérison.
Ils se basent sur les conseils du Siracide ou Ecclésiastique : « Aie recours
au médecin, car le Seigneur l’a créé, lui aussi, ne l’écarte pas, car tu as
besoin de lui. Il y a des cas où l’heureuse issue est entre leurs mains » (Si
38,12-13)[1].
Dans
la spiritualité franciscaine, il y a deux clefs pour saisir le sens de ce
qu’est la vraie joie sont la conformité au Fils et la non-appropriation. Cette
joie est la joie de Pâques, la joie de la force du salut gratuit de Dieu, ce
Dieu qui est don et qui nous demande à son image de donner jusqu’à l’abandon du
don. La souffrance demeure un mystère, cependant par son incarnation, la
fidélité à sa croix et par sa résurrection que Jésus-Christ est pour l’homme le
« Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) ; c’est par lui et en lui que
« s’éclaire l’énigme de la douleur et de la mort qui, hors de son Évangile
nous écrase » (GS 22,6).
Le
deuxième jour, le transitus de saint François était animé par
les novices ofm, les Pré-novices Fmm, les Postulantes Frjc et les Postulantes
Capucines.
Le troisième jour fut la grande célébration de la solennité de notre Père saint François d’Assise. La messe était en swahili, présidée par le secrétaire Provincial de la Province saint Benoît l’Africain, le fr Bernard Kabila ofm. L’homélie était faite par le frère Jean-Claude Mulekya ayant pour thème « notre participation à l’édification de l’Église à l’exemple de saint François ».
Au
cours de la messe, 3 sœurs Franciscaines du Règne de Jésus-Christ ont émis les
vœux temporaires, 5 les vœux perpétuels et 4 ont célébrés le jubilé de 25 ans
de vie religieuse. Également, au cours de la célébration, la famille
franciscaine de Lubumbashi a célébré les 50 ans de la présence des sœurs
Capucines en R.D. Congo. La chorale saint François de la Paroisse de Luano
avait très bien animé la messe. Après la messe, nous avions partagé le repas
festif dans une immense joie. Nous rendons grâce à Dieu.
Fait à Lubumbashi, le 5 octobre 2021
Fr Félicien Kasongo, ofs-Lubumbashi
Fr Bernard Kabila ofm
Fr
Jean-Claude Mulekya ofm
[1] R.
De haes, « Sectes et guérison », 416.
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