« Criez de joie à Dieu, Il est notre
secours ! Dans l'allégresse, acclamez le Seigneur Dieu, vivant et vrai.
Car le Seigneur, TRES-HAUT, redoutable, est Roi puissant sur toute la terre. Le
Père très Saint, notre Roi dès l'origine, a envoyé de son ciel son Fils
bien-aimé, qui est né de la Bienheureuse vierge, sainte Marie… ».
Psaume de Noel de Saint François.
Chers frères, que le
Seigneur vous donne sa grâce et sa paix !
1. C’est dans un contexte tout particulier et inédit que nous célébrons la
nativité du Seigneur Jésus-Christ 2020 et le nouvel an 2021. Ce contexte est,
d’aucun n’ignore, la deuxième vague de la pandémie à Covid-19. Ce qui plonge
encore le monde ou mieux plusieurs pays du monde dans l’insécurité sanitaire.
Ce drame que traverse l’humanité tout entière, nous pousse à redire notre foi
et notre espérance en Dieu, le Tout-Puissant. Pendant ce temps dure, notre
foi et notre espérance chrétienne nous permettent de nous
réaliser que « Dieu n’est pas le commanditaire du malheur ou
des épreuves qui arrivent à l’homme ; mais, il est plutôt le compagnon
fidèle de l’homme dans les épreuves et la souffrance qui lui arrive ».
Le mystère de l’incarnation que nous célébrons, nous présente bien un Dieu qui
vient sauver l’homme, lui redonner confiance, espérance et joie pour un monde
nouveau. Devant ce drame qui terrasse l’humanité tout entière, sans épargner
« l’Eglise, sacrement du Salut », l’Enfant-Jésus vient nous rassurer.
s’unissant aux hommes par l’incarnation dans le dénuement et la détresse, il
semble nous murmurer : vous avez des tribulations dans le monde, mais,
prenez confiance, j’ai vaincu le monde » (Lc 12,32). ‘Le Verbe s’est fait
chair’ pour sauver l’homme et lui redonner l’image du Dieu vivant et vrai car
dit-on : « l’âme est trop distraite pour faire son salut ».
2. Salut et vraie lumière nous viennent du Très Haut. Isaïe
avait raison de dire : « Le Peuple qui marchait dans les
ténèbres a vu une grande lumière » (Is 9, 2).
Devant les difficultés de notre existence humaine, qui enténèbrent notre foi et déçoivent notre espérance, le Seigneur vient dans la vie de chaque frère, fils de Saint François comme la Lumière, le Soleil levant… Ainsi la fête de Noël est pour nous une fête de l’Espérance et de joie! L’abbé Pierre disait : « quand tu n’en peux plus d’aimer, espère! Et quand tu n’en peux plus d’espérer, cois (Cf. A. Pierre, Rêve, 1958) ! L’Espérance a une force active, dynamique, créative, inventive qui nous pousse à mener une vie fraternelle paisible au milieu du monde et éloigne de nous tout esprit de désœuvrement, ennemi de l’âme (Cf. 1R7, 10). En cela, nous ne serons pas des frères étrangers dans ce monde, mais des vrais témoins du renouveau dont l’Église et le monde ont besoin. Cela fait la pertinence de la présence franciscaine dans nos différents milieux d’apostolat.
3. Pour François d'Assise, le mystère de
l'incarnation dans un nouveau-né, c'est l'Amour divin qui se fait petit pour
faire grandir l'homme. En contemplant la scène de Noël, nous sommes
invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de
Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons
qu’il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous
puissions nous unir à lui. C’est dans « L’Esprit de Prière et de dévotion
que nous unissons à celui qui nous aime tant et vient chaque jour à notre
rencontre.
4. En célébrant cette fête
nous sommes donc invités à entrer dans la dynamique de l’amour divin. Amour qui
porte plusieurs visages : l’humilité, la joie, le pardon, la paix, le
partage, la solidarité, la justice, l’unité, le service… Et ces visages, Notre
Père Séraphique Saint François d’Assise les a bien portés et nous y invite
aussi dans l’aujourd’hui de notre vécu du Frère Mineur.
5. En entrant dans le mystère de
l’incarnation, nous acquérons aussi la liberté des enfants de Dieu. Comme chez
Saint François, l’exercice de la liberté est un bonheur, celui de se
construire, de devenir ce que Dieu désire que nous devenions. Notre liberté n’est
parfaite que lorsqu’elle coïncide avec ce qui plaît à Dieu. Ce qui plaît à Dieu
ne s’impose pas à notre liberté d’une manière contraignante. Mais nous met en
présence du bien que nous désirons toujours pour la réalisation de notre
vocation sur les traces de Saint François d’Assise.
6. Chers frères en cette double fête : de la nativité du Seigneur et de
fin d’année 2020, je nous exhorte et nous invite à incarner le mystère de
l’amour divin dans notre vie chrétienne comme frères mineurs. Noël est un
chemin de l’Espérance et joie. C’est pourquoi je rends aussi grâce au Seigneur
notre Dieu pour tous les biens dont il nous a comblés dans notre Province (et
chacun individuellement) tout au long de cette année qui bat son plein,
nonobstant les vicissitudes liées à notre existence humaine. Je nous
invite tous à un regard d’optimisme et d’espérance dans notre vocation
franciscaine et de vivre ce temps de Noël en ayant pleinement conscience de la
présence de Dieu parmi nous. C’est donc sous le signe de l’Espérance en un
avenir meilleur que nous plaçons cette fête de Noël 2020 et de nouvel an 2021.
Que la célébration de Noël ravive notre espérance en Celui qui est fidèle à la
promesse.
Sans relâche, partageons
les joies et les douleurs de l'humanité au quotidien et que l’Emmanuel révèle
au monde sa présence.
Que l’Emmanuel visite
nos fraternités et nous apporte Espérance, Paix et Joie fraternelle !
Bonne fête de Noël et
Heureuse année 2021 à tous !
Fr. ANDRE MURHABALE, Ofm
Ministre Provincial
Image: http://www.salam-akwaba.fr/2019/12/une-priere-d-afrique-en-cette-veillee-de-noel-2019.html
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