Chaque année, l’Eglise nous invite à intensifier notre relation avec le Christ en nous appuyant sur les trois piliers du carême à savoir : la prière, la pénitence et l’aumône. Durant quarante jours, nous sommes appelés à marcher avec le Christ jusqu’à la Résurrection. Cette marche avec le Christ passe par plusieurs épreuves qui vérifieront la qualité de notre foi et la redynamisera par la même occasion si nous tenons ferme. Nous comprenons alors pourquoi l’Église débute toujours le carême en proposant les évangiles relatant la tentation de Jésus dans le désert. Ces textes montrent combien Jésus sort victorieux du tentateur et comment il commence immédiatement son ministère public. Il nous suffit de lire à titre d’exemple l’extrait de l’Évangile de Marc 1, 12-15 lu au premier dimanche de ce carême 2021 pour nous en rendre compte.
Jésus devient l’exemple, le modèle patent du chrétien durant ce carême, non seulement dans la résistance face au tentateur, mais aussi dans l’engagement de l’annonce de la Bonne Nouvelle parce que les temps sont accomplis. Nous sommes conviés à fixer notre regard sur la personne du Christ. Ainsi, nous acceptons d’entrer dans sa dynamique qui porte une force inestimable devant les pièges du tentateur et dans l’annonce de la Bonne nouvelle.
Tout comme Jésus, nous passons par le désert qui est un lieu aride, un lieu hostile à la vie, un lieu du silence et qui est aussi un lieu de prière intense où Jésus y est allé après son baptême. C’est pourquoi, en ce temps fort, le saint Père, le pape François nous invite à ne pas avoir peur du désert, car le Christ a vaincu le tentateur. La prière aura donc une place de choix dans nos vies pour faire face au tentateur. Pierre ne nous invite-t-il pas à la vigilance et à la résistance en ce terme : « Soyez sobres, soyez vigilants : votre adversaire, le démon, comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie. Résistez-lui avec la force de la foi » (1P 5, 8-9a).
Le Christ victorieux à la sortie du désert commence son ministère en proclamant : « Les temps sont accomplis et le Règne de Dieu est tout proche : convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1,15). Nous comprenons par ici que c’est le temps de Dieu qui est proclamé et l’invitation à la conversion et la croyance à la Bonne Nouvelle est lancée. Ainsi, croire à la Bonne Nouvelle est pour nous les chrétiens synonyme d’accueillir, d’entrer, de nous laisser émouvoir par la rédemption que le Seigneur offre et cela veut dire être en même temps des vivants témoins du Règne de Dieu en ce monde. Au fait, « croire à la Bonne Nouvelle » signifie enfin pour nous chrétiens être flexible à conformer notre être à Celui qui nous est « don total » et devenons des messagers de cette Bonne nouvelle du Règne de Dieu durant ce carême en s’appuyant sur la prière, pénitence et l’aumône.
Enfin de compte, marchons avec le Christ dans notre effort de conversion durant ce temps fort. Suivons le dans le désert pour entrer dans l'intmité avec Dieu pour resiter au tentateur et où il va annoncer l’avènement du Règne de Dieu. Dans ce mouvement, dans cette aventure du désert, de la calamité, du dénuement, où tout semble sombre, mais au finish c’est la victoire qui se vit pour tout chrétien qui tiendra jusqu’au bout. Comme le Christ le dit : « Serviteur fidèle… entre dans la joie de ton maître » (Mt 25, 21.23).
Frère Faustin PALUKU NZUKI, ofm
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