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20 décembre 2022

Message de Noël de le Paroisse Saint Louis des Français (Istanbul- Turquie)

 


« Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous lannonçons. » (1 Jn 1, 1).

 

Chers frères et sœurs,

Paix et Bien !

 

Fêter Noël, c’est célébrer le mystère de l’incarnation. Dans la personne de Jésus, Dieu entre dans l’histoire des hommes, des femmes et de toute la création. Ainsi, Dieu s’approche de plus en plus de nous pour partager et regarder la misère du monde ; pour écouter les cris des pauvres et de la terre ; pour toucher et panser la souffrance et les blessures de l’humanité et de la création ; et surtout pour nous parler de son amour.

 

Comme communauté paroissiale, nous avons partagé et vécu certains moments riches en événements ecclésiaux importants Les réflexions sur le cheminement synodal ont créé parmi nous un climat spirituel unique, caractérisé par le désir de marcher ensemble, en synergie, dans l'écoute fraternelle, en ravivant dans nos cœurs l'ardeur des premières communautés chrétiennes. Nous avons célébré ensemble, l’an dernier, certains sacrements tels que les premières communions, les confirmations, le baptême. Nous avons eu, durant cette période de l’Avent, des soirées d’adoration. À cette liste d’activités, s’ajoutent des soirées de réflexions avec les jeunes adolescents de notre communauté. La paroisse est alors vivante !

 

Frères et sœurs, pendant quatre semaines, le Seigneur nous a accordé la grâce de parcourir une fois de plus le chemin de l'Avent. Un temps de patience, d’attente et de conversion. Ce temps de l'Avent ravive en nous des souvenirs, le désir d'être ensemble comme communauté avec les signes liturgiques de Noël, la couronne de l’avent, la décoration de noël, la crèche, par exemple... Je voudrais donc saluer cordialement toute la communauté paroissiale et saluer tout particulièrement vous toutes et tous qui êtes engagés au service de la paroisse dans la catéchèse, la liturgie, les finances, la sécurité, l’apéro, etc. D’une manière spéciale et singulière, je remercie et encourage vivement André, Anselme et Melchior qui, à chaque célébration eucharistique, m’accompagnent avec dévotion soutenue comme enfants de chœur.

Ce temps de Noël est aussi un temps de gratitude. Si nos cœurs sont tous remplis de gratitude envers Dieu, qui nous a tant aimés et qu'il a donné son Fils unique pour nous, il est bon aussi de laisser place à la gratitude entre nous. Le petit-Enfant de Bethléem nous apprend d’être reconnaissant les uns envers les autres. Du fond de mon cœur, je ressens ce besoin de vous dire sincèrement merci à chacune et chacun d'entre vous personnellement. Je vous remercie pour votre créativitépour l'engagement que vous mettez à rendre le visage de notre communauté toujours plus beau, en valorisant la diversité et en parlant toujours des langages nouveaux et inclusifs, dans le respect mutuel.

 

Le temps présent est caractérisé par de grands et véritables changements à plusieurs niveaux. Pour beaucoup, c’est un temps d’incertitude, de tension et d'attente. Le présent non seulement ne satisfait plus, mais aussi il ne rassure plus, il inquiète. De partout, les cris de désespoir, de détresse se font entendre, tant sur notre planète, un appel au secours s'élève, notamment parce que le sort de l'humanité est en jeu ! Nous sommes tentés de dire au Seigneur, avec le psalmiste, de ne jamais oublier la vie de ses pauvres : « Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans fin ? Pourquoi cette colère sur les brebis de ton troupeau ? Rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l’origine, la montagne de Sion où tu fis ta demeure. (…) Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ; on se cache dans les cavernes du pays. Que l’opprimé échappe à la honte, que le pauvre et le malheureux chantent ton nom ! » (Ps 73 (74))

 

Certes, la liturgie nous précède et nous projette en avant, au-delà de nos limites, de nos fragilités, de nos peurs, de nos craintes, des échecs de notre égoïsme ; au-delà des efforts que fournissons. Dans cette démarche vers Noël, la première prise de conscience est le manque de quelque chose que nous éprouvons. Mais surtout nous sentons un manque de Quelqu’un, d’une Personne, de Celui que nous attendons avec l'espoir qui anime l'attente de l'humanité.

Avec la Nativité de Jésus, l'espérance entre dans l'histoire et remplit de joie le cœur de l'homme et de la femme. L’Emmanuel, Dieu parmi nous devient celui qui donne un sens à toutes choses, à notre existence. C’est le Verbe qui "éclaire tout homme" (Jean 19). Son incarnation devient l'accomplissement des promesses de Dieu et des attentes des hommes et des femmes. Les paroles du prophète Isaïe sont toujours très profondes et d'actualité. 

" Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin. (…) Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix" (Is 9, 5ss)

L'Emmanuel, "Dieu avec nous", nous propose un message de fraternité, de solidarité, de paix et surtout de libération et d'espoir. Car les captifs, les opprimés, les pauvres, les exclus et les abandonnés sont au cœur de son programme de rédemption. Le Christ qui vient au milieu de nous, nous demande à tous l'engagement d'actualiser sa proposition de libération.

 

Ainsi donc, un chrétien désengagé et tiède est en contradiction avec Noël : il ralentit la venue de Dieu dans l'histoire. Notre mission, en tant que chrétien, est d'accueillir le Christ et de le faire grandir dans notre vie et dans celle des autres. Célébrer la fête de Noël, ne veut pas dire admirer seulement la beauté de la crèche, moins encore s’arrêter pour être spectateur devant la crèche. Agir ainsi, c’est courir le risque de se "souvenir" seulement de la naissance du Messie, et de ne pas permettre au Christ de naître vraiment dans son propre cœur. Plutôt, c’est le moment de contempler l’humilité de Dieu, comme nous rappelle ce beau chant inspiré de l’attitude de Saint François d’Assise, « Regardez l’humilité de Dieu » :

· Admirable grandeur, étonnante bonté́ du Maitre de l’univers, qui s’humilie pour nous au point de se cacher dans une petite hostie de pain. 

· « Regardez l’humilité de Dieu, Regardez l’humilité de Dieu, Regardez l’humilité de Dieu, et faites-lui hommage de vos cœurs. » 

· Faites-vous tout petits, vous aussi devant Dieu pour être élevés par Lui, Ne gardez rien pour vous, offrez-vous tout entiers à Dieu qui se donne à vous.

 

Quand nous célébrons la naissance de Jésus, ce chant nous rappelle la Kénose, l’abaissement de Dieu qui se cache dans la crèche, dans une mangeoire. Un chant qui invite chacun de nous à accueillir Jésus, à l'écouter, à lui parler, à le protéger, à grandir avec lui, à lui faire une place dans son propre cœur. C’est une attitude qui nous pousse à fonder de véritables et solides relations de solidarité, d’amitié et de fraternité. Par son abaissement, le Christ nous apprend que nous sommes frères et nous dépendons les uns des autres pour construire une société plus fraternelle, un monde où règne la paix, l’amour et la justice. 

 

Le Pape François dans son message à l'occasion de la 56ème Journée Mondiale de la Paix, nous rappelle que personne ne peut se sauver seul. Il nous faut donc faire de la place dans nos cœurs pour le Seigneur et en même temps, pour les autres. C’est la grande leçon que la pandémie de covid-19 nous a apprise. Pour le Pape François : 

« Nous pouvons dire avec certitude que la plus grande leçon léguée par la Covid-19 est la conscience du fait que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand trésor, et aussi le plus fragile, est la fraternité humaine fondée sur notre filiation divine commune, et que personne ne peut se sauver tout seul. Il est donc urgent de rechercher et de promouvoir ensemble les valeurs universelles qui tracent le chemin de cette fraternité humaine » (Message pour la célébration de la 56ème journée mondiale de la paix). 

 

Combien il est donc important d'éduquer le cœur à se soucier, à chérir les gens et les choses. Tout commence ici, par l'attention portée aux autres, au monde, à la création. Il ne sert à rien de connaître tant de personnes et tant de choses si nous ne nous en préoccupons pas. Cette année, alors que nous espérons que les armes se taisent partout où elles retentissent, ne négligeons pas la prière. Car nous avons besoin de la paix pour le monde. Nous avons besoin également que nos gouvernements s’engagent plus à procurer la paix, la sécurité, l’éducation pour sauver la vie des milliers d’Innocents.

 

Chers frères et sœurs, soyons des constructeurs de ponts d’unité, de fraternités ; des artisans de paix et de réconciliation. Restons tous unis sur cette route vers Bethléem. Alors vivons ce Noël spirituellement dans la solidarité et l’amitié !

Comme vous le savez déjà, notre communauté accueillera les participants aux journées pastorales de la CCFM à Istanbul du 4 au 8 octobre 2023. C’est le moment de prier ensemble et d’être une communauté paroissiale plus vivante afin que ces journées soient un temps de grâce et de bénédiction pour notre CCF. Je vous remercie beaucoup pour votre engagement, pour votre proximité et pour vos prières.

Que Dieu vous bénisse !


 Joyeux Noël, Bonne et Sainte année 2023. Meilleurs vœux !


Fr. Georges Misange, ofm

Curé de la Paroisse

12 décembre 2022

Notice biographique du frère Józef Kot, ofm

Frère Józef Kot, ofm 

 « Loué sois-tu Seigneur, pour notre sœur la mort en qui reposeront nos corps et à qui nul homme vivant ne peut échapper ».

(St François d’Assise, Cantique du Frère Soleil¸ 12).


L’Ordre des Frères Mineur, Provinces Saint Benoît l’Africain en RD Congo et de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie en Pologne sont aujourd’hui frappées par la disparition d’un disciple du Poverello d’Assise, le regretté Frère Józef Kot, ofm, désormais, d’heureuse mémoire, surtout pour l’Église famille de Dieu qui est à Kamina.


Chers Frères, depuis le 10 décembre à 3 heures du matin à Kabondo-Dianda, le Frère Józef Kot, missionnaire en République Démocratique du Congo depuis 51 ans, est retourné au Père. Nous rendons grâce à Dieu pour la vie de ce missionnaire infatigable, chevalier de la Bonne Nouvelle. Il a passé tout son temps à porter l’Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ au Diocèse de Kamina dans les différentes Paroisses.  


Sa naissance

Le Frère Józef Kot est né du père Władysław et de la mère Władysława née Kaczor, le 15 Octobre 1936 à Smoryń, près de Frampol en Pologne. Il a été baptisé six jours plus tard dans la paroisse de Trzęsiny.


Vie dans l’Ordre des Frères Mineurs

Il a rejoint l'Ordre des Frères Mineurs de la Province de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie (Pères Bernardins) le 29 Août 1953. Il a fait sa première profession le 30 Août 1954 et sa Profession Solennelle le 13 Mars 1960. Il a été ordonné prêtre le 21 Juin 1963 par Mgr Julian Groblicki, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Cracovie.


Vie Pastorale et services Fraternels

Au début de son ministère Sacerdotal, il a travaillé dans des monastères de la Province de Pologne:

- De 1963-1969 à Cracovie : Confesseur, Prédicateur, responsable de la préparation de la documentation iconographique pour la canonisation des bienheureux de la Province : Jan de Dukla, Szymon de Lipnica, Władysław de Gielniów ;

- De 1969-1970 à Radom : Prédicateur, Confesseur, Catéchiste ; responsable de la préparation de la documentation iconographique pour la canonisation des Provinces bénies : Jan de Dukla, Szymon de Lipnica, Władysław de Gielniów ;

- De 1970-1971 à Piotrków Trybunalski : Prédicateur, Confesseur, Catéchiste;


Vie Missionnaire

C’est en 1971 qu’il fut envoyé comme missionnaire en Afrique en R.DCongo (Zaïre à l’époque), précisément au Diocèse de Kamina. Il a tour à tour travaillé dans les différentes paroisses du Diocèse :  

1. De 1971-1972 à Luabo : apprentissage des langues : Français et anglais, Swihili et Kiluba;

2. De 1972-1973 à Kinkondja : Travail pastoral ;

3. De 1973-1975 : Curé à Kaniama;

4. De 1975-1979 : Économe  du diocèse de Kamina;

5. De 1979-2022 : Curé de la Paroisse de Kabondo-Dianda et Curé doyen.


En 2021, il a célébré 50 ans de travail missionnaire en Afrique.


Il a vécu 86 ans, dont 68 ans dans l'Ordre et 59 ans dans le sacerdoce et 51ans en mission au Diocèse de Kamina. 

 

Frère Józef, avec toi, nous rendons grâce à Dieu pour tout ce que tu as été pour l’Église famille de Dieu qui est à Kamina. Merci pour la volonté d’être Frère Mineur, missionnaire soucieux de faire croître la foi et la charité. Aujourd’hui tu n’es plus étranger à cette terre de Kabondo-Dianda ; Tu y reposeras à jamais et c’est pour nous un signe d’un si bel accomplissement qui couronne des années d’engagement.


Pour toutes ces années et pour la Paroisse que tu laisses en si grande vitalité, nous te disons merci et nous prions pour que ta route soit remplie de bénédiction et de joies profondes dans le Christ auquel tu as consacré ta vie. 


Puisse le Seigneur t’accueillir parmi ses élus et t’accorder une place de choix dans son Royaume.


Que les âmes des fidèles défunts par la miséricorde de Dieu, reposent en paix !


Frère Bernard KABILA, ofm 


Secrétaire Provincial

 

10 décembre 2022

Le frère Józef Kot, ofm n'est plus.

Frère Józef Kot, ofm

Les frères Franciscains ofm, Province saint Benoît l’Africain en République Démocratique du Congo ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur Frère Józef Kot, ofm, (Curé de la paroisse de Kabondo-Dianda); Décès survenu dans la nuit de ce vendredi au samedi 10 décembre 2022 à Kabondo-Dianda, dans le Diocèse de Kamina, de suite d’une maladie.

 

La suite du programme et d’autres informations concernant les funérailles vous seront communiquées ultérieurement.

 

Puisse le Seigneur accueillir notre frère et lui accorder un place de choix dans son Royaume.

 

“ Que les âmes des fidèles défunts, par la miséricorde de Dieu reposent en paix.”


Frère Bernard Kabila, ofm

Secrétaire provincial




05 décembre 2022

La Marche du 04 décembre 2022

 


I. C'est lors de l'Assemblée Plénière Extraordinaire de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) du 7 au 9 novembre 2022, relativement à la situation sécuritaire qui prévaut en R.D.Congo, que fut déclaré que "L'heure est grave. Notre pays est en danger" (Cf. Ne 2, 17). Dans cette déclaration, il a été question de deux invitations :

1. Les chrétiens et les personnes de bonne volonté à jeûner, à prier et à poser des gestes de solidarité avec les déplacés ;

2. Convier tout le monde à marcher pacifiquement le dimanche 04 décembre 2022.


Il. Au regard de ce qui précède, en vue de matérialiser les décisions prises lors de cette dernière Assemblée de la CENCO, une marche pacifique a eu lieu évidemment dans le diocèse de Kolwezi ce dimanche 04 décembre 2022, sous la conduite de son Excellence Monseigneur Richard Kazadi, Évêque dudit diocèse.


Tout avait commencé par une prière d'ouverture dite par l'Ordinaire du lieu devant la cathédrale Sainte Barbe et Saint Eloi à 10h45'.


Après cette prière, a débuté la marche, partant de la cathédrale jusqu'au Domaine Marial, accompagnée de prière du rosaire.


C'est à 12h15' que tous les chrétiens sont arrivés au point de chute de ladite marche (Domaine Marial) où furent exécutés deux chants en vue d'implorer la miséricorde divine en faveur de la paix en R.D.Congo. Ensuite, il fut organisé en cette occasion une quête spéciale ayant pour motif de venir à la rescousse des frères et sœurs de l'Est et de l'Ouest du pays, victimes des actes ignobles et de barbaries.


Il s'en est suivi, en outre, la lecture de la déclaration de la CENCO par l'Abbé Doyen de Kolwezi, en contexte de la situation sécuritaire en R.D.Congo.


Enfin, l'évêque diocésain a pris la parole demandant aux fidèles chrétiens de continuer dans la persévérance la prière pour notre pays et intervenir en faveur de nos concitoyens déplacés des guerres.


C'est précisément à 13h10' qu'ont pris fin toutes les activités relatives à la marche soulignée ci-dessus, avec la bénédiction finale donnée par son Excellence Monseigneur Richard Kazadi Kamba, évêque du diocèse de Kolwezi.


Frère Jacques Mununga, ofm et Frère Faustin Nzuki, ofm












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