Les Stigmates de saint François d'Assise |
Deux ans avant sa mort, saint François
s'était retiré dans la Toscane avec cinq de ses Frères, sur le mont Alverne,
afin d'y célébrer l'Assomption de la Très Sainte Vierge et préparer la fête de
l'archange saint Michel par quarante jours de jeûne.
C'était aux environs de la fête de
l'Exaltation de la Sainte Croix, François priait les bras étendus dans
l'attente de l'aube, agenouillé devant sa cellule. «O Seigneur Jésus-Christ, disait-il,
accorde-moi deux grâces avant que je meure. Autant que cela est possible, que
dans mon âme et aussi dans mon corps, je puisse éprouver les souffrances que
Toi, Tu as dû subir dans Ta cruelle Passion, et ressentir cet amour démesuré
qui T'a conduit, Toi, le Fils de Dieu, à souffrir tant de peines pour nous,
misérables pécheurs!»
Tandis qu'il contemplait avec grand
recueillement les souffrances du Sauveur, voici qu'il vit descendre du ciel un
séraphin sous la forme d'un homme crucifié, attaché à une croix. Cet esprit
céleste portait six ailes de feu dont deux s'élevaient au-dessus de sa tête,
deux s'étendaient horizontalement, tandis que deux autres se déployaient pour
voler et les deux dernières recouvraient tout le corps. Devant cet étrange spectacle,
l'âme de François éprouva une joie mêlée de douleur. Le séraphin s'approcha de
lui et cinq rayons de lumière et de feu jaillirent des cinq plaies de l'ange
crucifié pour venir frapper le côté, les deux mains et les deux pieds du Saint,
y imprimant pour toujours la trace des sacrés stigmates de Notre-Seigneur.
La mystérieuse apparition disparut
aussitôt, laissant le pauvre d'Assise en proie à d'inexprimables souffrances.
Son côté droit laissait paraître une large plaie pourpre dont le sang sortait
avec une telle abondance que ses habits en étaient tout imprégnés. Les têtes
des clous apparaissaient au-dessus des mains ainsi qu'au-dessus des pieds;
leurs pointes étaient repliées de l'autre côté et enfoncées dans la chair.
Saint Bonaventure qui a écrit la vie de
saint François une trentaine d'années après sa mort, affirme que ceux qui
virent et touchèrent ces stigmates constatèrent que les clous étaient
miraculeusement formés de sa chair et tellement adhérants que lorsqu'on les
pressait d'un côté, ils avançaient tout d'une pièce de l'autre. Ces clous se
trouvaient si bien unis à la chair et à la peau de saint François que même
après sa mort, on essaya vainement de les en arracher. Des milliers de témoins
oculaires ont contemplé les fascinantes empreintes pendant la vie et après la
mort du grand dévot de la Passion de Jésus.
Attentif à tenir ses stigmates cachées,
saint François couvrait ses mains et marchait chaussé. Il ne put cependant les
dissimuler longtemps, car il lui devint trop douloureux de poser la plante des
pieds par terre, aussi devait-il recourir malgré lui à la continuelle
assistance de ses frères. Dieu qui pour la première fois, décorait un homme des
stigmates de Son Fils unique, voulut manifester leur origine céleste en
accordant quantités de miracles par leur vertu surnaturelle et divine.
Le pape Benoît XI voulut honorer par un
anniversaire solennel et un office public, cette grâce qui n'avait jamais été
accordée auparavant à la sainte Eglise. Le souverain pontife Sixte V ordonna
d'insérer, dans le martyrologe romain, la mémoire des Stigmates de saint
François, au 17 septembre. Le pape Paul V étendit cette fête à l'Eglise
universelle dans le but d'éveiller l'amour de Jésus crucifié dans tous les
coeurs.
Résumé O.D.M.
Source: https://sanctoral.com/fr/saints/les_stigmates_de_saint_francois_d_assise.html
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